La légende du sourd-muet.

Lors de l’invasion des Hongrois en Belgique, la dépouille sacrée de Saint Feuillen avait été déposée dans la Grotte dite « La Grande Eglise », à Frène.

Un jour, narre Hillinus, où une grande foule était venu prier Saint Feuillen et implorer son secours, une femme sourde et muette suivit les autres, priant de cœur sinon de bouche.

Tout à coup, alors qu’elle exprimait intérieurement son désir et qu’elle déposait son offrande devant la chasse de Saint-Feuillen, elle sentit se délier sa langue et se mit à parler, remerciant Dieu dont l’ineffable clémence lui avait accordé un si grand bienfait à l’intercession du bienheureux martyr.

Les chants de joie éclatèrent. Une allocution à la foule, redit la gloire du saint évêque. La femme fit solennellement voeu de payer chaque année au saint martyr une redevance sous forme d’offrande: ce qu’elle fit, avec la permission de Dieu pendant plusieurs années encore.

Les géants des rochers de Frène.

Un jour de l’an 879, une effroyable forteresse fut construite par le géant Og, venu on ne sait de quel monstrueux pays.

A cette époque, un dragon infestait le pays et avait son repaire dans les cavernes des rochers de Frène.

L’appétit des géants était proportionné à leur taille. Après avoir dompté et apprivoisé le dragon, le géant s’empara des nutons qui demeuraient dans les grottes et il en fit ses domestiques. Il se nourrissait essentiellement de la chaire tendre et rose des jeunes filles et chaque jour le géant partait en chasse et ramenait quelques pucelles. Un jour du côté de Bouvignes il s’empara de deux sœurs qui lavaient leur linge sur les bords de la Meuse.

Rentré dans son château, sa femme prépara une des fillettes pour le dîner de son mari et de ses eux fils. L’autre fut épargnée à cause de sa beauté et de son jeune âge. Elle devint l’amie des deux petits ogres, et les nutons prisonniers, la considéraient comme leur reine. Par un après-midi de juillet, les géants et le dragon s’étant endormis, vaincus par la chaleur, la petite fille s’empara du sabre d’un des fils de l’ogre et sans trembler, trancha la tête aux quatre géants et planta son épée dans la gueule du dragon.

La fillette rentra alors chez ses parents et tous les bouvignois vinrent détruire de fond en comble le château et ramenèrent les cadavres dans leur commune.

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