L’extraction du fer
L’extraction importante du fer a donné le nom au lieu dit Tailfer (Taillefer).
Du 3ème au 19ème siècle, le hameau connu une activité métallurgique prospère.
Mais Tailfer c’était aussi…
Vue de Tailfer vers 1850 d’après le tableau de E.Durieux. ©
Les carrières
Dans le temps passé, les carrières de tailfer étaient déjà importantes, elles le sont toujours avec la carrière « Gralex ».
L’ancienne carrière de Tailfer ©
Tailfer, point d’embarquement
Tailfer fut également un point très important d’embarquement et de débarquement. Les habitants « fortunés » venant de Lustin, Mont-Godinne ou Maillen embarquaient pour se rendre à Namur.
Au XIIIème siècle et probablement bien avant cette époque, existait sur la Meuse, un service régulier de transport pour marchandises et voyageurs par « nave » ou baudge ».
Des naiveurs (ancêtres des cheminots) manœuvraient les embarcations. Au XIVème, siècle les habitants de Tailfer et autres, venaient par eau apporter les rentes en nature (grains, foin, bétail) à la foire d’Herbatte, porte Saint-Nicolas à Namur; c’était la plus importante foire du pays, plus ancienne que celle de Thourout. Beaucoup plus tard, au XIXème siècle, les bateaux à roues qui faisaient le service de Dinant-Namur, s’arrêtèrent à Tailfer. On portait des hauteurs du hameau, un « foix » (20kgs) de foin à la Meuse pour le bateau à raison de 4 cens 1/2 (9 centimes). Ce pénible voyage prenait une bonne demi heure. Le marché était avantageux, beaucoup de gens se présentaient, c’était une vraie procession au moment de la fenaison. Le charroi coûtait beaucoup plus cher, le charretier demandait 7,50 francs par jour.
L’arrivée du chemin de fer mit fin au transport des voyageurs par bateaux, une gare fut construite. Cette gare à disparu de nombreuses années plus tard par manque de clients.
Le chemin de fer à Tailfer ©
Le ruisseau de Tailfer.
D’une longueur de plus de 8 kilomètres, le ruisseau du Tailfer prend sa source dans les domaines du Vivier l’Agneau à Courrière; à une altitude voisine de 245 mètres.
Le tailfer dans les fonds d’arche ©
Cascadant par monts et vallées, s’engouffrant dans des aiguigeois sombres et mystérieux, perdu dans les taillis et les futaies, il traverse successivement les fonds de Maillen, puis ceux d’Arche, où il reçoit les eaux du ruisseau d’Arche. (…) Il fertilise le sol d’innombrables fraisières (…), il vient alimenter les étangs (…) où s’ébattent quantité de truites. Avant d’être canalisé sous terre, il mettait en mouvement la roue à godets de la vieille fonderie Donnau.
Chose étonnante c’est ce même petit ruisseau qui servit de frontière entre le comté de Namur et la principauté de Liège jusqu’en 1626. Après cette date, il fixa la séparation de la Prévôté de Poilvache au même comté. Il est vrai que Lustin se situe stratégiquement dans cette vallée de la Meuse où l’on rencontre encore les ruines de ces château médiévaux qui tinrent tête aux envahisseurs du comté du haut de leur éperon rocheux. Montaigle, Poilvache, le château des comtes… disparurent définitivement à la suite des invasions française de Louis XIV avant de devenir les lieux enfin paisibles et poétiques que nous rencontrons au détour des sentiers. Lustin aussi possédait son château médiéval… situé au sommet de la colline de Tailfer.
En contre-bas de celui-ci, les ruines d’une vieille tour de guet construite par des Français, sont encore visible.
Le quartier de Tailfer possède un château de plaisance, appellé jadis « Château de Clairfontaine ».