J’habite près du bois des Acremonts à Lustin. En rentrant chez moi le 30 Novembre 2005 vers 20h, j’ai apperçu deux bêtes avec une fourrure superbe! Ne sachant pas ce que c’était, j’ai téléphoné chez Natagora. Après leurs avoir décrit les animaux, ceux-ci m’ont dit que c’était un chien viverrin. Et là c’est incroyable parce que c’est très rare chez nous.  Pour Lustin c’est une vraie aubaine de découvrir ainsi un tel animal sur son territoire. Voici une synthèse de l’histoire de ce chien:
(Récit de notre rédacteur Régis Collez)

Le chien viverrin, Nyctereutes procyonoides (Gray, 1834).

Répartition géographique:
En Europe et au delà

Le chien viverrin est originaire d’Extrême-Orient, des confins de l’Amour jusqu’au Yunnan et au nord du Viêt-Nam. À l’ouest, il ne dépasse pas la chine centrale (Sechouan). Il est également sur les îles principales de l’archipel japonais. Introduit récemment en Russie d’Europe, son aire de répartition s’est étendue naturellement vers l’ouest et le nord. Elle comprend maintenant une vaste zone allant du Caucase à la Mer Blanche et à la Laponie finlandaise. A l’ouest, il atteint le centre de l’Allemagne de l’ouest. La Slovaquie fut atteinte en 1943, la Pologne en 1955, l’Allemagne en 1960 et la Bohème-Moravie en 1963. Des observations sporadiques sont mentionnées dans toute la Suède depuis 1945. Sa première mention en France remonte à 1979 et, en Norvège, à 1983 (d’après Duchêne & Artois, 1988).

L’arrivée du chien viverrin, Nyctereutes procyonoides, en Europe de l’ouest est la conséquence d’introductions délibérées et massives réalisées sur de vastes régions de Russie d’Europe (Daghestan, nord du Caucase, régions de Voronej, Tambov et Kursk). La fourrure du chien viverrin était en effet très appréciée pour la fabrication de vêtements pour l’armée russe. De ces régions où il fut introduit à partir de 1935, il s’est constamment étendu vers l’ouest jusqu’à atteindre le nord de la France à la fin des années ’70.

Les tentatives d’introduction en Sibérie centrale (Irkoutsk, Novossibirsk, région de l’Altaï) se soldèrent par des échecs retentissants, en raison de conditions hivernales trop rudes et du peu de ressources alimentaires (Duchêne & Artois, 1988).

En Belgique:
Il existe quelques observations isolées (moins de 10) de l’espèce qui ne semble pas avoir encore (?) envahi le pays.

Habitat: (d’après Duchêne & Artois, 1988)

Que ce soit dans sa région d’origine ou dans les zones où il s’est acclimaté, le chien viverrin préférerait les forêts mixtes caducifoliées de basse altitude (moins de 600 m) avec un sous bois dense et à proximité de plans d’eau et d’espaces découverts. Dans les régions où dominent les forêts de conifères, il se rencontrerait plutôt au voisinage des cours d’eau, des étangs, des marais.

Il établit ses gîtes dans les tas de bois, sous les meules de foin, dans des trous laissés par les chablis, entre les racines de gros arbres. Il récupère volontiers d’anciens terriers de renards ou de blaireaux avec qui il lui arrive de cohabiter. Il peut aussi creuser son propre terrier.

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