Il y a de nombreuses années, des loups ont-ils vécut dans les bois de Lustin? 
Voici deux anciens documents qui en attesteraient l’existence.

Le premier document est un procès verbal de la commune de Lustin daté du 8 avril 1822, dans lequel on explique qu’une habitante du village a trouvé 4 louveteaux et 2 louves.
Le second document est une lettre envoyée au bourguemestre de Lustin par le commissaire d’arrondissement le 10 avril 1822 en réponse au procès-verbal afin d’obtenir une prime pour la destruction de ces animaux.

Province de Namur

Commune de Lustin.

C’est aujoud’hui huit avril mil huit cent vingt quatre, à quatre heure après-midi.

Nous soussignés, Jean Baptiste Marchal Mayeur, Jean Joseph Marchal, garde champêtre et forestier, Jean Joseph George, Thomas Joseph Liegeois, Laurent Briot, Jean Joseph Hincourt, journaliers tous domiciliés à Lustin.

Certifions que la nommée Margueritte Note, jeune fille, agée de trente et un ans, profession de journalière demeurant à Lustin vient de nous présenter six jeunes bêtes qui nous ont parus être de jeunes louveteaux, dont quatre louveteaux et deux louves, qui nous paraissent être âgés d’environ huit jours, que la dite Margueritte Note nous a déclaré de les avoir trouvés dans une côte sur terre dans le bois d’Hestroy en l’endroit dit Marguonraux dans un fort buisson d’épines dont la chasse doit appartenir à Monsieur le Comte de Guarré.

Ces animaux sauvages étant des bêtes féroces et nuisibles aux biens publics qui pourraient causer de grandes pertes aux habitants du pays, en conséquence nous prions les autorités supérieures de bien vouloir accorder une prime à la dite Note en récompense de ce bien-fait qui ?

En foi de quoi nous avons rédigé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de droit, à Lustin les jours, mois et ans que de pris.

Voici la réponse du commissaire d’arrondissement:

Namur, le 10 avril 1822,

A Monsieur le Mayeur de Lustin

Monsieur,

J’ai l’honneur de vous renvoyer le procès-verbal qui était joint à votre lettre du 8 ,en vous informant que pour obtenir la prime accordée, pour la destruction de loups, par l’arrêté du préfet du département de Sambre et Meuse du 18 9 1807 N°260 du recueil page 226, il faut vous conformer, pour la rédaction du procès-verbal aux articles 3 et 4 du dit arrêté et faire remplir, par conséquent, les formalités qui y sont précitées.

Recevez, Monsieur, l’assurance de ma considération.

                                                                   Le commissaire d’arrondissement.

Sources: Gilbert Cruspin.

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