Depuis 1967 le village de Lustin est jumelé avec celui de Saint-Léger-sur-Dheune.
Ce charmant village de Bourgogne fut découvert pendant la guerre par Louis Grès, ancien bourgmestre de Lustin. Celui-ci sympathisa avec les Français et retourna souvent en France après la guerre.
De cette amitié naquit l’idée d’un jumelage. Ce fut chose faite en 1967 avec l’inauguration par Louis Grès et Pierre Chamagne, maire de Saint-Léger-sur-Dheune.
Les autorités communales-Vue du chapiteau
Tous les 5 ans l’un des deux villages accueillait +/- 150 habitants. A Lustin ce ne fut pas difficile à l’époque car le nombre d’hôtels était bien supérieur à maintenant. Ceux-ci disparaissant au fur et à mesure le logement chez l’habitant fut plus habituel. L’amitié entre les deux villages perdure ainsi depuis presque une quarantaine d’années et quelques mariages furent même célébrés entre Léodégaréens et Lustinois.
Les majorettes à St-Léger
Inutile de préciser que les échanges bières wallonnes et vins châlonnais sont aux rendez-vous des retrouvailles. Les festivités s’articulent autour de défilés de chars et du chapiteau où produits du terroir se dégustent en musique.
Défilé dans les rues de Lustin
Rappelons qu’autrefois le groupe Les Baccarats, ainsi que notre star locale, André Brasseur, animaient les soirées musicales tant à Lustin qu’à Saint-Léger. Représentant ce dernier, “La Bourguignonne” marqua l’année 72 par la célèbre danse des “Joyeux enfants de la Bourgogne”. Cette année-là une rue portant le nom de Saint-Léger fut inaugurée à Lustin en grandes pompes. Un match de football est également à chaque fois organisé entre français et belges.
L’organisation est aux mains du comité de jumelage dont le président actuel est Guillaume Godard. Souvenons-nous des anciens: Noël Daussain, Raymond Collet et Jean Tombeur.
Actuellement les retrouvailles se font tous les 3 ans et comme à chaque fois les maisons sont fleuries aux couleurs belges et françaises. Gageons que cette année encore les retrouvailles seront chaleureuses.
Animation autour d’une maison à Lustin
Le village de Saint-Léger-sur-Dheune
Saint Léger sur Dheune est un village de 1333 habitants, implanté au cœur de la Bourgogne dans le département de Saône et Loire (71). Le village est situé à un important carrefour de voie de communication que sont les routes départementales 974 et 978, la voie ferrée Dijon-Nevers et le canal du Centre. Accès par Chagny, Beaune, Le Creusot suivre la D 974. Accès par Autun suivre la D 978. La commune se situe à 13 km de Chagny, à 25 km de Beaune, à 21 km de Chalon-sur-Saône et à 31 km d’ Autun.
Vue aérienne de St-Léger
On peut y apercevoir des vestiges de voie romaine Agrippa, des maisons Bourguignonnes typiques, de vieux pigeonniers ou encore une église remarquable construite à 5 époques différentes. Mais aussi une halte nautique qui est un petit port pouvant accueillir des bateaux de plaisance ainsi que des péniches. Les possibilités de promenades sont nombreuses et les gourmets ne sont pas oubliés. Outre les nombreux produits du terroir vous êtes dans une des régions viticoles les plus intéressantes. Jugez plutôt: les Bourgogne Côte Chalonnaise, Rully, Bouzeron, Mercurey, Givry, Montagny, les Crémants sans oublier les Bourgognes et les Passe-tout-grains.
Bon séjour!
Les Bourguignons de Saint-Léger sur Dheune ont rejoint Lustin pour le 43 ème anniversaire du jumelage entre les deux communes.
La délégation bourguignonne a été accueillie ce vendredi 20/08/2010, avant une première soirée. Le lendemain, une marche gourmande a été organisée dans les rues du village mais c’est dimanche qu’ont eu lieu les cérémonies officielles.
La messe a été célébrée rapidement, ce qui a permis, après le dépôt de gerbes et avant les discours et les remises de cadeaux, un pas de danse devant l’école et ancienne maison communale.
Au monument aux morts, Guillaume Godard, président belge du comité de jumelage, a rappelé que l’endroit est pour les Lustinois hautement symbolique, grâce à la fontaine qui évoque la fondation du village, au hêtre planté au 100e anniversaire de la fondation du royaume et aux deux plaques qui rappellent les victimes des deux guerres. Il a prôné, entre les deux communautés, l’harmonie, la compréhension mutuelle et la tolérance.
Le bourgmestre de Profondeville Jean-Pierre Baily, entouré d’une délégation du conseil communal s’est réjoui de fêter ce 43e anniversaire et espère que ce jumelage a fait, depuis longtemps, oublier les traces du passé lorsque nos régions étaient opposées à la région bourguignonne.
Le maire bourguignon Daniel Lericle a expliqué qu’un jumelage est l’occasion de resserrer les liens. Pour lui, il engage l’avenir et est une parole d’espérance. « Demain, devait-il dire, nous nous séparerons mais c’est pour mieux nous retrouver. »
Les jeunes, une relève nécessaire
La présidente française du comité de jumelage Jacqueline Gourat s’est particulièrement tournée vers les jeunes, en espérant qu’ils assureront une relève toujours nécessaire dans une telle alliance.
Le président belge Guillaume Godard a exprimé simplement ce que tout le monde ressent, à savoir le plaisir de se revoir. Il a eu une pensée pour ceux qui n’ont pu être présents. Il s’est aussi réjoui de voir de nouvelles têtes curieuses ou avides de partager cet événement. Pour lui, « le jumelage, c’est la joie d’un travail partagé, initié souvent par le comité mais mis en force par le concours de tous ». Il a épinglé le travail de Jean-Marie Hubot, « omniprésent et redoutablement efficace », de Raymond et Philippe Bouteille qui ont été l’âme du projet de la marche gourmande et de Dominique Jacques « qui s’est investi dans la coordination du programme et s’est avéré un excellent recruteur d’hommes et meneur de projets » .
Il a aussi remercié les jeunes de l’AJL et les scouts, ce qui augure bien de leur sens de la solidarité à l’égard du jumelage.
Plusieurs cadeaux ont été remis, entre autres un livre sur le patrimoine wallon au maire de Saint-Léger par la présidente du parlement wallon, la Lustinoise d’adoption Émily Hoyos.
L’échevin Jean-Marie Hubot a conclu, remerciant tous ceux qui se sont investis pour la réussite de ces festivités et, fort ému, a déclaré, « quand je vois tout cela, je suis fier d’être Lustinois » .
Source: L’avenir. Freddy GILLAIN Photos: Denise Ravelle-Chapuis
Du 22 au 25 Août 2013, ultime rencontre en terre léodégrienne avant les festivités à Lustin du cinquantième anniversaire, les jumeaux se sont retrouvés.
Par vagues successives, à vélo, comme ce groupe de courageux sportifs lustinois qui avaient décidé de rallier ainsi St Léger, en car ou en voiture, ils étaient plus de cent cinquante à se rassembler pour un bref tour du village, se concentrer dans le parc municipal.
Daniel Leriche(le maire) et Dominique Lafitte(le président local du Jumelage) et leurs équipes ont eu tôt fait de procéder aux indispensables formalités d’accueil pour leurs invités belges.
C’est toujours un moment rare de convivialité et d’émotion que ces premières retrouvailles autour d’un canon et d’une gougère ,c’est aussi la nostalgie de rechercher à côté des visages présents ceux qui étaient là avant mais c’est surtout avec la joie de reconnaitre des anciens et connus et de faire connaissance avec les nouveaux.
Le vrai programme débutait samedi dès 9h30 avec la visite par petits groupes du prestigieux château de Couches et la dégustation de vins locaux éclairée d’un bref mais intéressant exposé sur les vins du terroir.
Ensuite, sur les chapeaux de roues, déjeuner en famille puis concert à l’église à 16 h 30 avec Bernard Soustrot (trompettiste) et Carine Clément (à l’orgue). Avec brio, ils ont interprété des oeuvres essentiellement baroques harmonieusement transposées pour leur instrument.
Le soir, le repas en commun dans la salle polyvalente avec orchestre et animations dansées a permis de rassembler les jumeaux et leurs amis autour de joyeuses tablées.
Le dimanche , comme d’habitude, messe solennelle à 10h 30 célébrée par le desservant habituel, rehaussée par la présence active des solistes Soustrot et Clément et animée avec ferveur par la chorale locale.
À 11 h 30, dépôt de gerbes sur le monument aux morts, suivi des cérémonies officielles au parc municipal.
Tour à tour, les maires et bourgmestres et les présidents de Jumelage et le père fondateur, le Docteur Chavagne, ont pris la parole pour donner sens et contexte à notre rassemblement, en se félicitant de sa pérennité et de son succès et lui souhaitant longue. En guise de cadeau notre président Raymond Delmotte a offert ,une sculpture métallique oeuvre de Serge Collard d’Yvoir, esquissant nos géants Margot et Chilou.
Une fois de plus, il ne fallait pas trainer pour être présents à 15 h 30 pour le départ du défilé, rue des Joncs-Salés. Nous avions emmené nos géants (les vrais) et leur chariote. Une troupe nombreuse d’hommes en sarrau et femmes en habit et coiffe bourguignonne, était réunie pour les escorter et distribuer force petits pèkès aromatisés aux spectateurs qui n’ont pas boudé leur plaisir. À 17h30 autour de la salle, sur des tréteaux extérieurs, concours international de play-back, où tous ont donné le meilleur d’eux-même pour pousser encore l’ambiance vers un point d’orgue.
C’est le DJ Lustinois, Jérôme Lowart qui a animé la soirée-repas du dimanche.
Le lundi,ceux qui restaient encore n’étaient pas loin d’avoir la larme à l’oeil en se disant au revoir, merci et à bientôt chez nous!
Merci à celles et ceux qui ont apporté leur concours à ce jumelage qui a été une réussite.
Texte: Guillaume Godard
Photos: Denise Ravelle-Chapuis
Magnifique et complet reportage sur le jumelage de St-Léger-sur-Dheune et Lustin, en 1967.