Situation: rue St Léger vers le cimetière.

Chaque village possède un monument aux morts rappelant les horreurs des deux guerres mondiales du siècle passé.

Le monument à la mémoire des victimes des guerres 1914-18 et 1940-45.

L’ancien monument de la guerre 1914_1918 aujourd’hui disparu.

Malgré le rappel de mémoire aux passants bon nombre ne s’arrêtent plus ou posent un regard furtif. Et pourtant… Comment ne pas s’émouvoir sur le sort de ces hommes tués sur le front très loin de leur terre natale, de leur famille.. N’oublions jamais que cet art de vivre que nous apprécions dans notre vallée mosane c’est grâce à leur courage que nous avons la chance de continuer à le ressentir.

Morts de la guerre 1914-1918

Devaux Donat
Marchal Joseph
Moureau Emile
Romnée Léon
Capelle Gustave

Victimes Civiles de la guerre 1914-1918

Frederickx Albert
Laurent Marcel
Spineux François

Morts de la guerre 1940-1945

Hovent Joseph

Rigot Georges

Tombeur Maurice

Warnon Eugène

Victimes Civiles de la guerre 1940-1945

Boreux Numa
Burton Victor
Granville Jules
Lambert Ernest
Lesseux Marie
Tiange Hortense
Tiange Victor
Trinaux Léon
Marchal Ernest

Prisonniers en Allemagne de 1940-1945

Pinchard Edmond

Fontaine Georges

Laurent Marcel

Hubert Joseph

André Georges

Arnould Vitor

Briot Camille

Chenu Firmin

Clavier Albert

Clavier Raymond.

Colard Jacques

Collin Léopold

Declusin Arthur

Delannoy D.

Delferrière Richard

Denison Ghislain

Derret Georges

Gérard Constant

Gérard Victor

Grès Louis

Hovent Nestor

Langue Joseph

Lannoy Antoine

Lignier Arsène

 Marchal Emile

Capelle Fernant

Marteau Jean

Massaux André

Merelle Joseph

Rifflart Alfred

Rose René

Rossion Jean

Tombeur Léopold

Toussaint Albert

Theunissen Jules

Trinaux Arthur

Wiame François

Willaime Guy

Wynant Camille

Bodart F.

Hayot François

Hayot Antoine

Briot Adelin
Clavier Marcel
Clavier Clément
Decloux Joseph
Denison Omer
Damoiseaux Joseph
Deville Gilbert
Ducap Alexandre
Hermal Raymond
Laurent Joseph
Marq André

Déportés et travailleurs en Allemagne en 1940-1945.

Adam François

Bernier Roger

Botron Adhémar

Briot Henri

Briot Jules

Daussain Noel

Grevesse Léopold

Grevesse Hubert

Hayot Edouart

Collet Arsène

Pollet Ferdinant

Toussaint Gilbert

Fortemps Charles

Laloux Camille

Henrot René

Durat Alex

Beaussart Ernest

Prisonniers politique et de guerre affiliés à la section de Lustin après 1945.

Arnould Joseph
Baugnet Joseph
Bodart Edmond
Chavagne André
Chevalier de Honthein
Collet Raymond
Cossé Jules
Culot Joseph
Debière Joseph
Demanet Raymond
Derocher Adelin

Duchenne Félix
Dussausoy Albert
Fays Edouard
Grès Henri
Guiot Gilbert
Julles Maurice
Libert jules
Maniquet Emile
Nicolas Joseph
Noël Jean
Spollevaux Alfred

Pirson Nestor
Puffet Arthur
Riguette Gilbert
Ruth Gilbert
Stasse Maurice
Vercruyssen Raymond
Wilkin Jean

Voici le récit de l’hommage que Lustin rendit à deux de ses habitants morts pour la patrie durant la guerre 1940-45.

Comme toutes les communes du pays, Lustin a payé elle aussi son tribut à la patrie en lui donnant quatre de ses fils. Les deux derniers viennent de rentrer dans leur village; les soldats Maurice TOMBEUR et Eugène WARNON.

Le premier fut tué aux cours des bombardements de Boulogne en mai 1940, le second mourut à l’hôpital des suites de ses blessures reçues lors de la campagne des 18 jours.

La rentrée.

Vendredi vers 17h3O, la voiture corbillard ramenant les héros arriva face au monument aux morts de la guerre, où l’attendaient les autorités communales, conduite par M. Louis Brasseur, Bourgmestre, les enfants des écoles, les sociétés et groupements patriotiques avec drapeaux; ainsi qu’une foule nombreuse et silencieuse.

Une sonnerie « aux champs » retentit, les deux cercueils sont déposés face au monument, où M. l’Abbé Neuvens curé de Lustin, récite le « de profundis » et les bénit, tandis que des sanglots troublent la solennité du moment. Un cortège éclairé par des torches, achemine les corps vers les deux mortuaires pieusement ornées.

La voie triomphale.

Dimanche, c’est la foule aux abords de la mortuaire Tombeur. Après la levée du corps par le clergé paroissial, un long cortège gravit lentement la montée vers le village. Au passage, prise du corps du soldat Warnon. Ensemble, les dépouilles mortelles pénètrent dans la chapelle ardente, aménagée à la maison communale. Dans un amoncellement de fleurs, les deux bières disparaissent. La population émue, défile longtemps devant les cercueils, autour desquels, un groupe de militaires monte une garde d’honneur.

Les funérailles.

Lundi matin, ont lieu les funérailles officielles. Bien avant l’heure fixée, les alentours sont noirs de monde. Les dépouilles mortelles franchissent le seuil de la chapelle ardente, l’administration communale, par la voix de M. Brasseur, Bourgmestre rend un pieux hommage aux disparus et rappelle leur vie de sacrifice. Puis un nouveau cortège se forme; la croix, les enfants des écoles, le corps enseignant, les prisonniers, les déportés, les anciens combattants, les résistants, les réfractaires porteurs de nombreuses gerbes et couronnes, la gendarmerie de Profondeville, les délégations patriotiques d’Assesse, Courrière, Wépion, Naninne, Annevoie, Crupet, Sart-Bernard, Dave, Godinne, Profondeville, Anhée, Rivière et Mont avec drapeaux cravatés de noir, le fanion de l’A.S Zone 5, groupe 5 et le drapeau des A.C Lustinois; les deux cercueils ornés des couleurs nationales, les familles, l’édilité Lustinoise et l’énorme assistance.

Au hasard de la plume, nous notons: le major Van Nieuwenhuyse des blindés de Flawinne; représentant le Ministre de la Défense Nationale et délégué du Commandant de Place de la Province de Namur, le major de réserve: Gilbert de Cauwer, le capitaine de réserve: Marcel Laurent, le secrétaire communal: Femand Cuvelier, les Bourgmestres de Profondeville, de Courrière, ect…

Aux sons d’une marche funèbre exécutée par la fanfare « les amis réunis » de Lustin, le cortège s’ébranle pour se rendre à l’église. Sur son parcours, tous les volets sont clos et les drapeaux en beme. L’office divin est chanté par M. L’Abbé Neuvens, assisté des curés de Dave et de Mont. les cercueils entourés de la flamme des cierges, mettent deux taches tricolores sur une estrade de fleurs. M. Neuvens prononce l’oraison funèbre- « les morts nous parlent et nous indiquent notre devoir » dit-il en substance. L’offrande est loin d’être terminée quand on chante les absoutes. Puis dans le recueillement, après les prières liturgiques, le cortège se réforme et se dirige vers le cimetière. Devant les tombes ouvertes , M. Lannoy président des prisonniers, salue la mémoire des deux frères d’armes disparus. Une dernière sonnerie « aux champs »; une dernière » brabançonne » mettent fin aux cérémonies. Unis dans les affres de la guerre, les deux héros reposent maintenant côte à côte dans cette terre qu’ils ont tant aimé et pour laquelle ils ont tout donné.

Vers l’Avenir, s’associe de tout coeur au geste chrétien et patriotique de la population de Lustin, et présente aux familles TOMBEUR et WARNON ses sincères condoléances.
(Article du journal “Vers l’Avenir” du 16.12.1947)

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