Les activités touristiques.

Avec l’arrivée du chemin de fer, le début du vingtième siècle connut un tourisme régional croissant. Les gens empruntaient alors le train pour sillonner les beaux paysages de Wallonie et la Vallée de la Meuse devint très vite un fort lieu touristique. On venait des provinces voisines mais surtout de Bruxelles ou de Flandre. Certains n’hésitaient d’ailleurs pas à acheter une seconde résidence pour mieux apprécier le cadre durant leurs vacances.

Les villas du bord de Meuse au début du siècle passé.

Lustin n’échappa pas à ce phénomène et offrit d’ailleurs de nombreuses possibilités touristiques pour un public varié : les promenades à travers bois ou le long de la Meuse, les points de vue au-dessus des rochers de Frêne avec son Belvédère, ses visites des grottes, ses pèlerinages, ses lieux de pêche, son camping…etc

L’ancien camping de Lustin situé près du pont.

Plus tard encore, dans les années 50 et 60, on vit de nombreuses festivités folkloriques sur la Meuse et des voyages touristiques sur des bateaux de plaisance remontant la Meuse jusque Dinant ou encore la possibilité de faire du canotage via la location de barques aux cafés de la rive.

Un bateau de tourisme à la belle époque.

L’île de Lustin possédait même une plage fort appréciée des touristes et des riverains offrant la possibilité de se baigner dans la Meuse moins polluée à l’époque.

Baigneurs au bord de la Meuse à Lustin  ©

On venait à Lustin prendre un bon bol d’air, se changer les idées en se promenant ou encore se reposer..

L’infrastructure hôtelière.

L’infrastructure hôtelière était donc conséquente en raison du nombre important des touristes. Pour un si petit village on comptait en 1912 pas moins de 5 hôtels et quatre auberges ainsi qu’un loueur de voitures (Servais L.).

Ensuite, en 1937, un guide renseigne à Lustin : 10 hôtels et 4 pensions, à Profondeville respectivement 12 et 5. Mais Walter Postier, bien connu des auditeurs de I’I.N.R. pour ses chroniques touristiques, publia, vers les annnées 50. dans “La Meuse Namuroise” une liste de 11 hôtels pour Lustin et de 18 pour Profondeville.

Les jeunes n’étaient pas oubliés, vers 1930, une auberge de la Jeunesse s’établit à Burnot, elle fut incendiée en 1944 et transférée dans la grande bâtisse de pierres grises nommée “Le Castel” chemin des Villas à Lustin sous le vocable d’Auberge des Amis de la Nature. Elle se trouve maintenant à Godinne.

L’ancienne auberge des amis de la nature  ©

En 1947 on pouvait enfin compter 9 hôtels aux noms caractéristiques du lieu : ceux de la Corniche, de la Tourelle, de la Poste, du Midi, le Bristol, l’hôtel des Acremonts, de Frêne, des Roches et enfin le Floraire. Trois restaurants : de la gare, des pêcheurs et des Roches, des pensions comme Au Ravin, le Paradise (avec canotage et salon de dégustation) Lustin-Plage (Bodega) sur l’île.

L’ancienne plage sur l’ile de Lustin  ©

Les publicités de ses établissements ne manquaient d’ailleurs pas d’arguments : vue splendide, bonne table et bonne cave, cuisine bourgeoise, natation ou encore pour l’hôtel de la Poste des précisions comme l’eau courante (si, si) et l’électricité disponible. A cette époque, dans la plupart des hôtels on pratiquait ce qu’on appelait la “table d’hôte” ce qui signifie qu’il y avait un menu unique, servi très souvent par les patrons présidant une grande table. Tout le monde mangeait en même temps.

Désormais, les touristes sont moins nombreux préférant les côtes ensoleillés de la Méditerranée au digues de la Meuse. Les touristes viennent pour la journée ou louent des gîtes pour le week-end et viennent faire des randonnées dans les bois de la vallée. Les hôtels ont disparus, les auberges aussi et seules les maisons de repos restent actives. Les derniers témoignages de cette période faste sont désormais des cartes postales recherchées des collectionneurs et nostalgie-lustinoise.be.

Lustin possède de magnifiques promenades © 

Voir article sur les hôtels à Lustin.

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